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Les signaux d’alerte

 La protection du joueur ne s’améliore pas vraiment…..

  • Tout le monde admet que la dépendance au jeu est un problème de santé publique et depuis dix ans les recherches et efforts budgétaires se sont intensifiés pour améliorer la prise en charge de ce « fléau social ». Or, dans la réalité, l’accompagnement des joueurs est tout sauf un sujet que l’on sait encore bien traiter en France. Et on ne peut pas dire que la protection du joueur se soit grandement améliorée depuis l’extension de l’offre de jeu et le déferlement publicitaire qui l’a accompagné. Une banalisation toujours plus forte du gambling va évidemment dans le sens contraire d’une politique de prévention. 
  • Tous les indicateurs qui sortent montrent bien et confirment le désarroi de ces joueurs excessifs. Dernière illustration en date en Afrique du Sud, où une étude récente du « South African Responsible Gambling Foundation’ montre que 22 % des joueurs problématiques tentent de se suicider avant de chercher de l’aide (et que 52 % y ont pensé).
  • Le gambling est un produit pas comme les autres qui impacte fortement la santé morale et financière de ses clients….Si un marché a bien besoin d’être encadré, régulé, limité, c’est bien celui des jeux d’argent et de hasard car une libéralisation à tout crin de l’offre de jeu ne peut conduire qu’à une montée en puissance  mécanique des phénomènes d’accoutumance au jeu. 

 

De quoi parle-t-on ?

  • Aujourd’hui, le terme de jeu excessif est le plus utilisé dans la communauté scientifique, ce qui d’ailleurs est une hérésie au niveau de la sémantique puisqu’il ne faut surtout pas renvoyer le problème de la dépendance à la notion d’excès. Et inversement, ne pas pathologiser l’excès…
  • L’excès reste un comportement normal, très humain, qui ne pose pas de problèmes tant que l’individu est capable de vivre sans. Que celui qui ne commet jamais d’excès lève le doigt !! Et, après tout, on peut aussi dire que vivre sans avoir jamais fait d’excès est peut-être une manière idéale pour…passer à côté de la vie !
  • La vie est faite d’excès et l’excès fait partie de la nature humaine ; il ne sert à rien donc de se reprocher un comportement que l’on peut considérer comme naturel. Ce n’est pas parce que l’on se répète : « ce n’est pas bien de faire ces excès » que l’on avancera dans la résolution du problème !!
  • En revanche, les bonnes questions sont à se poser dès lors que le jeu devient progressivement l’unique centre d’intérêt principal. Dès que le joueur joue à la première contrariété venue ou au premier besoin de sensations fortes, dès que le jeu devient LA solution privilégiée pour s’évader, inévitablement, la dépendance va s’installer, progressivement, sans même que le joueur ne s’en rende réellement compte.

Dès que le joueur joue à la première contrariété venue ou au premier besoin de sensations fortes, dès que le jeu devient LA solution privilégiée pour s’évader, inévitablement…. la dépendance s’installe, progressivement, sans même que le joueur ne s’en rende réellement compte.