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Savoir écouter l’entourage

La parole libère ; usez et abusez-en…. !

 

simpson

 

Il est important de prendre le temps de « poser son problème de jeu » car rien de bon ne marchera dans la précipitation et sans une prise de conscience forte que le jeu vous a transformé…

► En parler à un proche

On peut se faire aider, en demandant à un proche de bien vouloir être un “écoutant”. “J’ai un problème, j’aimerais t’en parler car tu comptes pour moi.”

C’est en s’entendant raconter son histoire que, généralement, on trouve des éléments de réponse. Ce procédé n’a rien à voir avec le monologue intérieur.

Lorsque l’on est en relation avec un autre être humain, un allié, quelque chose en nous se met au clair. C’est toute la différence entre se souvenir d’un rêve et le raconter. Le mettre en mots lui donne tout son sens. Freud l’avait bien compris : « l’inconscient n’accepte de se découvrir que dans la relation à l’autre ».

► A un spécialiste

Plusieurs lignes téléphoniques d’assistance sont dédiées aux joueurs et à leur entourage ; n’hésitez pas à les appeler, ils ont été conçus pour apporter un soutien aux joueurs en difficultés.

Ces services sont confidentiels, spécialisés et gratuits de surcroît. Il faut les voir comme un premier sas de décompression pour véritablement poser son problème de jeu, le mettre à plat. Vos interlocuteurs vous aideront à  clarifier vos attentes ce qui est un point essentiel.

Ligne « misez sur vous » : 0800 11 33 90 (numéro vert, appel gratuit)

 

Sos joueurs : 09 69 39 55 12

 

Joueurs infos service (ministère Santé) : 09 74 75 13 13

Pour un accueil physique et de proximité, une adresse incontournable : les CSAPA  qui sont des structures d’accueil de proximité entièrement gratuites (700 environ en France dont une 60aine spécialisés « jeu »). CSAPA. Centre de soin accompagnement prévention addictologie. Numéro sur pages jaunes ou drogues-infos-service. 

 

Conseils à l’entourage

L’entourage ne peut pas tout faire à la place du joueur, cela n’est en aucun cas conseillé d’ailleurs. Et il est illusoire de penser que les cours de morale et l’appel au bon sens du joueur peuvent être efficaces.
Le jugement est donc à éviter : les propos teintés de morale -« Tu joues trop », « tu as encore tout perdu », « tu vas dans le mur »…..- ne servent à rien sinon à augmenter la pression du joueur et à le précipiter vers un retour au jeu….qui peut encore régler la plupart des problèmes.
La bonne attitude conseillée est de faire état naturellement part de son inquiétude –« je m’inquiète pour toi ; il me semble que tu n’es plus comme avant »- et de lui proposer d’en parler.

Le soutien affectif est donc essentiel, mais cela ne signifie pas pour autant qu’il faille tout accepter ! Bien au contraire, le rôle de l’entourage est positif s’il place un cadre de vie, avec des règles. Un mauvais service est bien de prêter de l’argent et de ne rien demander en contrepartie. Il est important que la pratique du jeu devienne difficile et moins agréable pour le joueur ; on peut donc toujours trouver une contrainte à demander .

Valorisez et encouragez sa démarche. Si le joueur a entrepris une démarche de changement quelle qu’elle soit, c’est déjà un premier pas important. En cas de rechute, le soutien est encore plus primordial ; la aussi, il faut être capable de rassurer le joueur et lui dire que cela arrive comme une nouvelle étape dans un processus de changement déjà engagé.
Le joueur vit très mal ces épisodes de rechutes qui sont marqués par de nouveaux revers financiers. C’est l’une des tragédies du joueur de penser qu’il est finalement un « bon à rien » incapable de réussir ce qu’il entreprend.

A éviter :

  • La morale ! Les reproches type « tu joues trop » sont totalement inefficaces, voire contre-productifs
  • Mettre la pression à tout prix sur le thème « tu dois arrêter » (passage en force)
  • Demander à tout prix une hospitalisation (pas de thérapie miracle et le joueur n’est pas tout à fait un malade comme les autres)
  • Faire les choses à sa place (important que le joueur garde le contact avec la réalité extérieure et ses contraintes)
  • Aider financièrement sans demander de contrepartie (favorise évidemment un maintien du jeu)
  • Se sacrifier pour l’autre (rôle du martyre).

Attitude à encourager :

  • Savoir parler de ses besoins personnels
  • Faire valoir ses intérêts, se protéger
  • Savoir dire je…(le « tu tues »)
  • Prendre le temps d’écouter
  • Encourager le joueur dans ses prises de conscience et de décision
  • Valoriser ses démarches de changement