Pas de hasard si le joueur se laisse prendre aux pièges du jeu ; la puissance de séduction du jeu est phénoménale faisant même dire que le jeu est toujours plus fort que le joueur. Aussi, avant d’être vu d’emblée comme un malade, ce joueur excessif devrait être considéré d’abord comme un être humain perdu dans le jeu -qui peut même s’y noyer-, non pas parce qu’il est mal intentionné, méchant ou malade encore, mais parce qu’il s’est laissé emporter par la passions et les malices du jeu.
La frontière essentielle est de conserver son libre-arbitre, c’est-à-dire, être capable de ne pas retourner jouer à la première contrariété venue….et donc être capable de se priver de jeu. Si vous avez des amis, une vie sociale, des factures à peu près payées, et d’autres centres d’intérêts, forts que le jeu, vous n’êtes probablement pas concernés par ce mot qui fait peur de dépendance. Rien ne sert de se dire qu’on est dépendant du jeu si l’on est en abus.
Lorsque le jeu devient un besoin, une idée fixe et une source d’angoisse, nous parlons clairement de situation de dépendance, avec là aussi des degrés d’intensité différents : l’addiction peut être classée légère, modérée ou sévère….
Joueurs en abus
Joueurs dépendants
PROFIL
Envie
Besoin
Préoccupé par le jeu
Obsédé par le jeu
Le jeu a une place
Le jeu a toute la place
ATTITUDE / COMPORTEMENT
Affirmation de soi
Négligences physiques, tête basse
Stressé
Anxieux
Expressif
Peu émotif
Fait respecter ses droits
Insensible à l’environnement extérieur
Grandes dépenses
Dégâts lourds
Encore une vie sociale
Isolé
Culpabilité
Dépression
Episodes dépressifs
Pensées suicidaires
Un psychologue canadien, Guy Lenoir, a pu noter un profil psychologique caractéristique et à haut risque du joueur dit pathologique :