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Comment voir ce joueur excessif ?

Pas de hasard si le joueur se laisse prendre aux pièges du jeu ; la puissance de séduction du jeu est phénoménale  faisant même dire que le jeu est toujours plus fort que le joueur.

Aussi,  avant d’être vu d’emblée comme un malade, ce joueur excessif devrait être considéré d’abord comme un être humain perdu dans le jeu -qui peut même s’y noyer-, non pas parce qu’il est mal intentionné, méchant ou malade encore, mais parce qu’il s’est laissé emporter par la passions  et les malices du jeu.

 

Savoir distinguer l’abus, l’excès, de la dépendance

 

  • Soyons  pragmatique : Abus ou dépendance ? Simple marotte prenante et excitante ou passion débordante ? Ce n’’est pas pareil !! Les attentes et les voies à suivre ne sont pas forcément les mêmes …
  • Parler de dépendance, ce n’est pas parler d’excès ! On ne peut caractériser la dépendance d’un joueur, à partir de seuls critères de fréquentation et de budget (même si logiquement un joueur excessif passe trop de temps et trop d’argent à jouer).
  • L’excès reste un comportement normal, très humain, qui ne pose pas de problèmes tant que l’individu est capable de vivre sans. Que celui qui ne commet jamais d’excès lève le doigt !! Et, après tout, on peut aussi dire que vivre sans avoir jamais fait d’excès est peut-être une manière idéale pour…passer à côté de la vie !
  • La vie est faite d’excès et l’excès fait partie de la nature humaine ; il ne sert à rien donc de se reprocher un comportement que l’on peut considérer comme naturel. Ce n’est pas parce que l’on se répète : « ce n’est pas bien de faire ces excès » que l’on avancera dans la résolution du problème !!
  • En revanche, les bonnes questions sont à se poser dès lors que le jeu devient progressivement l’unique centre d’intérêt principal. Dès que le joueur joue à la première contrariété venue ou au premier besoin de sensations fortes, dès que le jeu devient LA solution privilégiée pour s’évader, inévitablement, la dépendance va s’installer, progressivement, sans même que le joueur ne s’en rende réellement compte.
  • Le critère essentiel de la dépendance au jeu intervient lorsque le jeu devient la seule réalité du joueur et occulte son travail, sa famille, ses amis pour se concentrer de manière obsessionnelle sur la pratique de jeu, en dépit de toutes les conséquences négatives et au mépris de tous. 
  • La frontière essentielle est de conserver son libre-arbitre, c’est-à-dire, être capable de ne pas retourner jouer à la première contrariété venue….et donc être capable de se priver de jeu. Si vous avez des amis, une vie sociale, des factures à peu près payées, et d’autres centres d’intérêts, forts que le jeu, vous n’êtes probablement pas concernés par ce mot qui fait peur de dépendance. Rien ne sert de se dire qu’on est dépendant du jeu si l’on est en abus.

  • Lorsque le jeu devient un besoin, une idée fixe et une source d’angoisse, nous parlons clairement de situation de dépendance, avec là aussi des degrés d’intensité différents : l’addiction peut être classée légère, modérée ou sévère….

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Savoir se repérer

Joueurs en abus

Joueurs dépendants

PROFIL

Envie

Besoin

Préoccupé par le jeu

Obsédé par le jeu

Le jeu a une place

Le jeu a toute la place

  

ATTITUDE / COMPORTEMENT

Affirmation de soi

Négligences physiques, tête basse

Stressé

Anxieux

Expressif

Peu émotif

Fait respecter ses droits

Insensible à l’environnement extérieur

                                           CONSEQUENCES 

Grandes dépenses

Dégâts lourds

Encore une vie sociale

Isolé

Culpabilité

Dépression

Episodes dépressifs

Pensées suicidaires

 

Des joueurs plus à risque ?

Un psychologue canadien, Guy Lenoir, a pu noter un profil psychologique caractéristique et à haut risque du joueur dit pathologique :

  • intelligence supérieure,
  • haut niveau d’énergie,
  • remarquables capacités sportives,
  • caractère hautement compétitif et goût du risque,
  • succès professionnel et acharnement au travail,
  • manque de loisirs ou de hobbies,
  • attirance pour les situations hautement stimulantes,
  • enfin, seuil bas de tolérance à l’ennui