Je sais pas, j’ai envie de jouer là mais j’ai pas vraiment envie…
Le gambling fait du joueur un véritable paradoxe vivant, qui peut souffrir à cause du jeu mais en avoir besoin pour pallier à un mal-être, combler des manques, donner des couleurs à son existence, se sentir réellement exister….En même temps qu’’être problème, le jeu devient donc aussi solution de vie…. Sans que le joueur ne le perçoive véritablement d’ailleurs. Résultat : le joueur (excessif, toujours) se retrouve tiraillé entre ces effets anéantissant et vitalisant du jeu. Il ne sait plus qui il est au fond : il a deux vies, deux statuts, deux personnalités différentes.
Lorsqu’on est joueur, on n’est plus tout à fait soi même ; on est devenu un autre… Il y a du « Dr Jekyll et mister Hyde » dans le joueur,…celui qui se reproche de jouer et celui qui aime jouer et peut préférer son statut de joueur à celui qu’il occupe dans la société….Et l’individu-joueur navigue constamment entre ces deux statuts sans qu’ils ne se rejoignent trop…..
Nul hasard si ce joueur est comme « perdu » dans sa relation au jeu : il aimerait jouer encore et toujours (car cette fois-çi ca marchera…) mais il n’en a plus les moyens financiers. Il l aimerait aussi en finir avec un jeu qui coûte forcément beaucoup trop cher….. mais il voit bien qu’il n’arrive pas vraiment à se priver de jeu.