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Le tableau noir de la dépendance

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On ne sort jamais totalement indemne d’une passion aussi puissante et brûlante que le jeu. Au bout du compte, le joueur perd bien plus que son argent et ses biens ; il met aussi  en péril son équilibre familial, sa santé, sa vie professionnelle et sociale. L’argent du joueur bien sûr, mais aussi son temps, son énergie et son intelligence vont être mis au service du jeu,  seule activité qui compte. Véritablement accroché, il ne pourra s’arrêter de jouer que lorsqu’il aura tout perdu.

Les conséquences du jeu pathologique, les 4 D :

  • Dettes
  • Délits
  • Dépression
  • Désocialisation

Les conséquences sont nombreuses : problèmes sociaux graves (endettement, perte d’emploi, divorce…) ; dérives personnelles (mensonge comme seul vecteur de communication) ; épisodes dépressifs courants. En cas de dépendance sévère, le tableau est effectivement très noir et il n’est pas rare de voir les joueurs envisager le suicide comme une alternative à tous les problèmes. Dans le jeu plus qu’ailleurs, les pensées suicidaires sont fréquentes, plus rarement les actes.

Des enseignements alarmants

Une étude très complète dirigée en 1992 sur une population de joueurs en traitement par Robert Ladouceur au Québec débouchait sur des enseignements assez alarmants : le retard au travail, l’absentéisme, le manque de productivité, la perte d’emploi, le vol et les délits apparaissant comme des phénomènes fréquents chez les joueurs pathologiques.

Selon cette étude, 83 % des joueurs avaient dû  emprunter au cours de la dernière année ; 65 % avaient déjà quitté leur lieu de travail pour aller jouer et la moitié d’entre eux le faisait régulièrement ; 68 % avaient déjà commis divers délits ; 36 % avaient déjà volé leur employeur  et 28 % des répondants avaient déjà déclaré faillite.

La polydépendance : la fréquence de l’alcoolisme, du tabagisme, des toxicomanies est attestée par de nombreuses recherches. La majorité des joueurs pathologiques a effectivement une faible résistance à d’autres dépendances.

Les répercussions sur la famille : Les joueurs pathologiques provoqueraient une violence réactionnelle chez leurs conjoints. Deux auteurs américains, Boyd et Bolen, ont montré une très nette détérioration des relations conjugales pour 2/3 des couples. Les effets négatifs s’étendent aussi aux enfants.