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Problème et solution de vie

Des avantages…. à ne rien vouloir changer

 

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Si j’ai pas un ticket à gratter, je me sens pas bien…

Une crise de jeu, c’est souvent une fuite en avant, une manière d’occulter la réalité qui nous ennuie et nous encombre. Jouer est tellement plus facile, on évite ainsi d’affronter des  situations nouvelles et de se frotter aux vraies contraintes et problèmes de la vie réelle à régler. Se maintenir dans un jeu excessif, c’est aussi reproduire ce que l’on aime et ce que l’on sait faire : JOUER !…sans trop se poser de questions. 

Il faut donc aussi oser dire que la conduite addictive peut venir soulager et offrir un refuge par une habitude prévisible  et rassurante qui n’est pas source d’anxiété  ; ce n’est pas un hasard si on parle de l' »économie psychique » des conduites addictives, qui avant d’être problèmes sont aussi et d’abord…. solutions de vie.

Voilà pourquoi la dépendance peut aussi être perçue comme signe d’une fragilité forte, d’un malaise intérieur, d’un « effondrement psychique »  comme l’évoque Alain Guy. Et explique pourquoi le joueur retourne jouer à la première grosse contrariété venue  :  le « passage à l’acte » du jeu va venir soulager des tensions internes ou une anxiété devenues trop fortes. Le jeu, comme une béquille et source de stimuli pour s’aider à vivre en quelque sorte ; voilà une raison déterminante et toute simple qui explique cet attachement fort au jeu. Le joueur se sert bien de cette scène du jeu pour mettre hors de lui, décharger,  déverser tout son mal-être.